QSB 11

Tout commence mi-septembre 2020, sur le toit des Galeries Lafayette où j’ai rendez-vous avec Judith Minet, pour qui j’ai fais le projet Jungle Jap (https://tamayasapeytriomphe.com/KENZO)

chez Kenzo en 2019. Judith me parle de l’association Quartier Saint-Bernard et du projet de fresque que Johanna Tordjman a réalisé pour l’association ; et me propose de penser un projet également. Cela peut être un dessin, un volume, un film, etc : j’ai carte blanche. Je suis enchantée par la proposition et nous décidons de prendre rendez-vous rue Saint-Bernard début octobre, une fois le diplôme d’architecture passé.
Le rendez-vous est pris après que les cas-contacts du groupe soient déclarés négatifs.


Nous avons rendez-vous le 16 octobre à la maison de l’association du Quartier Saint-Bernard. C’est une véritable maison, sur trois étages donnant sur une cour arborée. L’ambiance est accueillante et chaleureuse, des tissus wax sont tendus au mur. Judith, Claire et Masiring sont autour de la table, Mahamadou est connecté sur Zoom avec nous. On boit un café entre les masques et les parois de plexiglas qui servent pendant les horaires d’aide aux devoirs.


 

Ils m’expliquent le fonctionnement de l’association et me parlent de leurs envies et besoins. C’est en discutant avec eux que me vient l’idée d’un projet d’architecture à échelle urbaine, fait par et pour les habitants et les riverains. Claire et Massiring m’expliquent qu’avant d’être dans cette maison qui appartient à la Mairie du 11ème, QSB11 était dans un local qui donnait sur la place entre les deux squares. Depuis le déménagement, ils ont perdu cette position “pignon sur rue” qui favorisait le contact et la communication avec le quartier. Quand je leur parle d’un projet d’architecture à petite échelle, il apparaît presque logique de penser une sorte de “phare”/kiosque/pavillon” qui fonctionnerait comme une annexe de la maison QSB11 mais sur la place publique. Le projet enthousiasme tous les participants de la réunion. Judith m’emmène ensuite faire un tour du quartier et voir cette fameuse esplanade Renée Lebas. En écrivant ces lignes, je me renseigne sur Renée Lebas, qui est une chanteuse française née en 1917 et décédée en 2009. J’écoute en ce moment-même sur Youtube sa chanson “L’Air de Paris”. 


  

La visite ensoleillée est inspirante. Après avoir quitté Judith, j’appelle mon ami Pietro Mariat, tout juste diplômé de l’ENSA Paris-Malaquais comme moi. Je lui raconte le projet et lui propose de participer car, j’en suis sûre, il sera un très bon binôme dans ce projet. Pietro est intéressé et enthousiaste.
Le vendredi suivant, le 23 octobre à 10h30, nous nous retrouvons sur l’esplanade et nous faisons le tour à la recherche d’un café où noter les premières idées et les étapes par lesquelles il serait judicieux de passer. Le chantier se déroulerait aux vacances de printemps. D’ici là, nous aimerions fixer une séance de travail par mois, avec à chaque fois une thématique et une technique différentes. Après le café, nous retournons à QSB 11 où Claire et Masiring ont un tout petit peu de temps entre deux ateliers vélos. Nous discutons du rétro-planning et des demandes d’aide auxquelles nous pourrions postuler à la Mairie de Paris et du 11ème. 


Et puis mercredi 28 octobre, Emmanuel Macron annonce le deuxième confinement. Le vendredi 30 octobre a lieu la rencontre avec Joséphine Lafranchi, adjointe chargée de la jeunesse à la Mairie du 11ème, accompagnée de Florent Voisin, chargé de mission.




La réunion se passe bien, nous obtenons un accord de principe et des pistes pour demander des aides et des autorisations (notamment concernant la voirire et “l’occupation” de l’espace public) auprès de la Mairie.
Le lendemain, je pars à Toulon et Pietro à la campagne. La suite des aventures va avoir lieu sur Zoom et sur Teams.
Mercredi 4 novembre, via Zoom, on construit et remplit le dossier pour l’appel à projet Talents 2024, des aides financières liées aux Jeux Olympiques. Vendredi 6, on travaille avec Judith pour déposer le dossier à la Mairie de Paris, dans le cadre de leur projet de financement de projets “Quartiers Libres”.

Pour cela, on prépare un dossier qui contient les justificatifs demandés, les notes d’intention, un visuel, une BD, un rétro-planning et un budget prévisionnel. L’aide de la Mairie s’élève au maximum à 1000 €. On espère avoir rapidement une réponse. Aperçu du dossier que l’on constitue le vendredi 13 novembre afin de le présenter à d’autres interlocuteurs de la Mairie. Pour l’occasion, on explore quelques pistes d’itérations.


On présente le dossier à QSB11 vendredi à 15h30. Ils sont contents et confiants. Maintenant, il faut qu’on parle de budget. Et pour cela, on prend rendez-vous Zoom avec Christian Pottgiesser, le prof qui a encadré nos deux diplômes.

Samedi 14 novembre, à midi, on lui présente le projet auquel il adhère immédiatement. Plus le projet prend forme, plus on se rend compte du temps et de l’implication que l’on va devoir y consacrer.
Christian nous aiguille là-dessus afin que l’on puisse proposer une somme à l’association dès que possible, qui incluera cela au budget prévisionnel pour 2021 auprès de la mairie. Nous nous engageons dans le projet en tant que bénévoles pour tout ce qui concerne les jeunes : ateliers, chantier. Mais pour la partie immergée de l’icerberg (demandes d’autorisation, de subventions, dessins techniques, etc..), nous essayons de chiffrer un défraiement. Il ne s’agit pas de gagner de l’argent, mais plutôt de ne pas en perdre.

Christian pose également la question de la durée du projet architectural final et nous suggère d’envisager une solution pérenne. Le kiosque pourrait servir toute l’année à l’association ou à d’autres initiatives du quartier. “La privatisation de l’espace public ne doit pas s’adresser à quelques “happy fews”, mais à tous” dit-il.

Le jeudi 26 novembre a lieu le Conseil d’Administration de QSB11 auquel nous sommes invités via Zoom. L’ambiance est festive et nous rencontrons de nouveaux membres : toute l’équipe est à nouveau très motivée et la question du défraiement qui nous paraissaît polémique fait finalement l’unanimité ; la somme de travail qui n’est pas liée au bénévolat doit être défrayée. QSB11 est OK pour le budget global et va tout faire pour qu’on obtienne de l’aide. En quittant l’application Zoom, on se dit qu’on aurait aimé trinquer avec eux et lancer enfin le projet.



Pas de nouvelle des deux demandes de subventions jusqu’au jeudi 10 décembre où nous parvient l’annonce de notre non-sélection à l’appel à projets Talents 2024. Les raisons qui sont évoquées dans l’e-mail nous paraissent étonnantes et je me dis que si nous avions eu une entrevue avec la commission de sélection peut-être que nous aurions pu les convaincre de la portée sociale et environnementale d’un tel projet.


Mais le moral reste bon et nous obtenons d’ailleurs quelques jours après l’aide de 1000€ de la part du programme “Quartiers Libres”



Le mardi 15 décembre, nous avons rdv sur Zoom avec QSB 11. Ils ont eu rdv avec Luc Lebon, adjoint à la Mairie du 11ème qui semble être favorable au projet. Nous devons reprendre un peu le dossier afin de le présenter ensuite à François Vauglin, maire du 11ème, qui pourrait le présenter au Conseil de Paris. Toutes ces étapes prennent du temps et nous décidons néanmoins de commencer le projet en janvier. À nous maintenant d’établir un rétro-planning actualisé, prenant en compte les deux mois de retard.


On a tous hâte de commencer.

Vendredi 22 janvier, grand jour : présentation du projet aux jeunes de l’association.
Deux horaires sont prévus pour pouvoir accueillir 12 enfants/ados tout en respectant les consignes sanitaires. Naomi Christophe nous rejoint avec sa caméra.
Quand nous arrivons, Mahmadou est déjà au dernier étage avec une dizaine de jeunes. Les deux présentations donnent déjà lieu à des questions : où iront les SDF qui occupent la place la nuit? comment faire pour que les gens n’urinent pas sur la cabane? est-ce que ce sera fermé à clef? Nous projettons une liste de mots : Mahamadou développe la définition d’”Engagé” en parlant d’un engagement personnel d’investissement (de temps et d’énergie) dans le projet. Cette lecture du mot me plaît car elle est inattendue.
On est tous un peu timides à travers nos masques mais on sent un enthousiasme et une curiosité face à ce projet encore très mystérieux.
Nous devrions commencer durant les vacances de février mais tout est encore très incertain à cause d’un possible troisième confinement. 


  

La semaine suivante, vendredi 29 janvier, nous discutons sur Zoom avec Mahamadou et Léa des dates et du rendez-vous tant attendu avec l’Adjoint à la voirie qui devrait avoir lieu mardi 2 février.

Pietro est à la campagne alors nous préparons le rendez-vous à distance.
Mardi 2 février, Luc Lebon (adjoint au Maire du 11ème chargé de l’espace public), Lola Lemoine (cabinet du Maire) et Jean-Marc (chargé de missions) arrivent à QSB11 à 15h. Nous leur présentons le projet et vient ensuite la discussion sur l’emplacement du projet. Luc Lebon et Lola Lemoine suggèrent qu’il serait “plus facile” de transformer des places de stationnement que de penser à s’implanter sur l’esplanade. C’est un état d’esprit que la Mairie du 11ème met en place pour les restaurants qui se déployaient sur les places de stationnement (quand ils étaient encore ouverts) ; nous pourrions profiter de cette dynamique de transformation de l’espace public.
Luc Lebon souligne qu’il serait “totalement favorable à la transformation d’un stationnement individuel en initiative collective”. 
La question du raccordement au réseau électrique pose plus de problèmes et sera confié à la Direction de la Voirie. Notre projet concerne plusieurs services et va nécessiter différentes autorisations : “Votre projet interroge beaucoup de choses”. Ce ne sera pas simple d’obtenir des validations rapides car ce genre de projets est inédit ; le mobilier urbain est normé et standardisé ; nous proposons tout l’inverse.
Nous allons ensuite sur l’esplanade pour voir l’emplacement concerné. Luc Lebon nous dit que nous pourrions transformer le stationnement voiture et ceux pour les motos. Cela représente environ 20 mètres (!!!). Cet endroit possède de nombreux avantages notamment un trottoir large sur lequel nous pourrions installer des bancs, tables, chaises.

Il me semble que transformer cet espace sera accepté par les riverains plus aisement qu’une implantation sur l’esplanade, qui réduirait la circulation piétonne. Si nous nous implantons sur cette place de voiture, nous créons réellement un nouvel espace public. 

En retournant vers la Maison QSB11, je remarque ce grand stationnement condamné : il s’agit d’un espace réservé aux corbillards pour les jours d’enterrement.
Peut-être que c’est cela l’avenir de la ville ; tous les emplacements véhicules laissés à disposition de ceux qui les côtoient.
À cet endroit, que se passe-t-il entre deux enterrements?


En remontant la rue vers le métro Charonne, je m’arrête quelques instants observer les ouvriers d’un chantier qui transportent des plaques préfabriquées de briques.

Il fait doux à Paris aujourd’hui.

En quittant Judith, Mahamadou et Léa, on se dit que les jours meilleurs arrivent bientôt. 

Dimanche 21 février, jour quasi printanier à Paris. Je passe par hasard près de la rue Saint-Bernard et décide d’aller faire un tour sur l’espaplanade où a d’ailleurs lieu un rassemblement de type carnaval. Demain est un grand jour puisque nous commençons le workshop enfin! Nous avons prépare des cahiers de bord pour chaque participant, pour accompagner la première journée qui sera consacrée à la visite de terrain.



J’essaie de filmer et d’écrire sur les vidéos pour documenter chaque étape. Voici des captures d’écran qui fonctionnent comme un roman-photo des 3 journées d’atelier.

Première semaine de travail terminée.
Nous sommes tous fatigués ; il faut énormément d’énergie pour maintenir l’attention et la motivation des 15 jeunes avec qui nous venons de passer plusieurs journées sur l’esplanade Renée-Lebas.
Nous avons eu des moments “up” et “down”, toujours à improviser et à faire en sorte que le groupe reste uni et productif.
Parfois ce qu’on avait prévu de faire en 4 heures était expédié en 10 minutes, parfois ce qui était prévu pour durer 20 minutes prenait tout l’après-midi. Nous apprenons petit à petit à rebondir, à adapter nos programmes et à relativiser. 


L’objectif de la première semaine d’atelier a été atteint : analyser la place sous tous les angles, proposer plusieurs emplacements puis commencer à imaginer le projet dans ses dimensions et programmes réels.


La prochaine étape consiste à obtenir les autorisations tant attendues de la Mairie et les budgets adéquats.
Merci la team : Ali, Amine, Awa, Clément, Elias, Haby, Mélina, Mohamed, Nour, Ravinan, Samy, Théo, Yacouba
et of course Léa, Mahmadou, Massiring, Claire de QSB 11.
Nous retrouverons les ados lors des vacances de printemps pour la 2ème étape du projet.


Les semaines qui suivent, la réflexion continue et nous commençons à esquisser des idées.

Le 18 mars, nous avons rendez-vous à l’association saint-bernard avec le service de la voirie (DVD) et urbanisme de la mairie du 11ème. nous apprenons que nous n’obtiendrons pas le budget participatif pour ce projet car il aurait fallu postuler en 2020 (N+1).
la question du raccordement à l’eau et l’électricité pose problème : la mairie pourrait effectuer les travaux pour la mise en place d’un fourreau de raccordement au réseau de la ville, estimé à envrion 2500€. l’idée d’un groupe électrogène paraît alors la “meilleure” et l’unique solution. ou alors pas d’électricité ni d’eau?
après ce rdv, je réalise à quel point chaque démarche est fastidieuse : les représentants des différents services de la mairie ne s’engagent à aucun niveau et passent leur temps à transférer les dossiers au service d’à côté. j’ai l’impression qu’on va devoir se débrouiller tout seuls.
la DVD va nous annoncer si l’emplacement voulu est concerné par la voie pompier, ce qui serait une grande nouveauté.

 

vendredi 9 avril, quelques jours avant la seconde partie du workshop, nous allons à la réserve des arts à pantin pour chercher des matériaux et tester des résistances.



on continue de dessiner des possibilités.

lundi 19 avril, préparation du workshop à l’atelier de pietro niveau zéro à villejuif



Retour en images sur les trois jours de phase 2 du workshop, passés sur l’esplanade renée-lebas sous un soleil permanent :


mesures sanitaires : au lieu de 3 jours avec le groupe complet, on passe une journée entière avec 4 à 6 ados maximum ce qui permet de discuter plus calmement et de prendre le temps d’échanger individuellementau fil des 3 jours, on met en place un protocole de projet en différentes étapes :


étape 1 : individuellement > dans un rectangle de 10 x 20 cm, tracer des formes complexes (tout est autorisé sauf carré, rectangle, triangle)


étape 2 : tous ensemble > trouver 3 adjectifs décrivant l’atmosphère qui se dégage du croquis


étape 3 : en groupe de 3 > mélanger les propositions afin de composer un croquis hybride




étape 4 : individuellement > analyser certaines formes sous 3 angles différents



étape 5 : en groupe de 3 > graver et découper les formes du rectangle 10 x 20 cm dans un pavé d’argile


étape 6 : en groupe de 3 > trouver différentes organisations de rangement des volumes dans la maquette

étape 7 : en groupe de 3 > proposer différents scénarios d’utilisation (vide-grenier, distribution de repas, spectacle, etc) et l‘aménagement que cela implique

dernière étape : individuellement > dessiner la place et la cabane au mois de juillet prochain




la desserte qui nous a accompagnés durant les trois jours : 

avant de clôturer la deuxième partie du workshop, pietro prend des photos des modules en terre :

fin de l’atelier : on est super contents d’avoir pu travailler avec de petits groupes, plutôt concentrés et impliqués dans les différents exercies

on a atteint l’objectif : imaginer des formes, des programmes et leurs contraintes, commencer à organiser la cabane de l’intérieur et de l’extérieur

on retrouvera les ados en juin pour leur présenter les dessins techniques et programmer le chantier étapes par étapes tous ensemble


Mercredi 12 mai, travail avec pietro pour continuer le dessin du projet et commencer à établir un budget précis des matériaux

Lundi 17 mai, réunion Zoom avec Mahamadou, Léa, Judith : on leur présente les dessins avancés de Pietro et on discute du budget


Le mois de juin est ponctué de nombreux rendez-vous de travail pour finaliser les plans et organiser le chantier. Pietro avance sur le dessin et nous avons bientôt une version finalisée, qui permet de faire la liste des étapes de construction, de matériel et d’outils nécessaires.

Les budgets de bois et de quincaillerie se définissent de plus en plus clairement. Il y a une pénurie de bois en Île-de-France mais nous trouvons deux entreprises qui ont les bois que nous cherchons : 

 

Le 18 juin, nous avons un nouveau rdv avec le service de la voirie de la mairie du 11ème : 

Depuis le début du projet, nous ne leur avons pas montré de plans du projet et avons obtenu des accords oraux pour le chantier. Nous sommes dans une zone floue administrative qui joue en notre faveur. Lors de ce rendez-vous, un container rouge de chantier est encore à l’emplacement prévu pour notre projet ; il sera là également début juillet > la Mairie propose que l’on construise sur la place et que l’on déplace la cabane en septembre, quand le container ne sera plus là.

L’asso QSB11 a fait construire une terrasse devant sa maison. On l’analyse : elle a été construite en une journée, par 3 personnes, pour 3 000€. On compare avec notre projet pour rigoler. Nous montrons les plans et les 3D à Mahamadou et Léa, puis à l’équipe d’adolescents qui participeront finalement au chantier (nous passons de 18 à 10). La réunion se passe très bien : ils sont motivés, enthousiastes et curieux. Ils posent plusieurs questions sur la structure et sur le déroule du chantier. Le rendez-vous est pris le 7 juillet à 9h pour passer aux choses sérieuses. 


Une semaine avant le début du chantier, la mairie du 11ème demande à voir les plans du projet. Nous leur envoyons. Pas de réponse? Nous commencerons à construire.


Lundi 5 juillet, nous reçevons les panneaux de contreplaqué oukomé marine, les bastaings et les tasseaux : l’école primaire accepte de stocker tout cela dans le préau. Les matériaux de quincaillerie seront finalement achetés au fil des jours, en fonction des étapes franchies.

Le temps presse et nous n’avons pas le temps non plus de faire le carnet de chantier comme nous l’avions pensé. Cette organisation a rendu le chantier par la suite plus fastidieux mais cela nous servira de leçon pour les projets suivants :)

mercredi 7 juillet - chantier jour 1 - beau temps

matinée : organisation du chantier, mode d’emploi et mise en place des outils
après-midi : premiers traçages des panneaux et lancement de la construction des modules 

jeudi 8 juillet - chantier jour 2 - beau temps

matinée : découpe suivant les traçages de la veille
après-midi : deux ateliers > découpe des bastaings avec pietro, simon et thomas de niveau zéro / fabrication des premiers modules

la distribution de crêpes commence, la place est remplie


vendredi 9 juillet - chantier jour 3 - beau temps

avancées sur les modules et sur les découpes de pièces pour la structure, renfort de pierre berthin, selin delamare et louise tanant




samedi 10 et dimanche 11 juillet - journées off
j’en profite pour refaire le stock de boulons et faire un tour chez les italiens au louvre

lundi 12 juillet - chantier jour 4 - premières averses, début des complications
la journée s’annonce pluvieuse, on monte les barnums et on essaie d’avancer sur les découpes des panneaux contreplaqués (très grands et lourds) tandis que la structure (poteaux-poutres) est montée



mardi 13 juillet - chantier jour 5 - déluge toute la journée, sans pause > terrible

malgré la pluie annoncée, on décide de lancer le chantier : on passe la journée sous l’eau, à essayer d’avancer au milieu des scies sauteuses mouillées et des planches gondolées pour les eaux qui sortent des caniveaux

à 17h, après 6 heures passées à lutter contre le sort, on s’avoue vaincus
le chantier devait finir ce soir avec un grand barbecue : tout est annulé et nous décidons de continuer jeudi, sans les ados, pour tenter de finir rapidement



mercredi 14 juillet - férié - déluge

la pluie continue sans cesse


jeudi 15 juillet - chantier jour 6 - beau temps 

le soleil revient et plein de potes aussi : tanguy, constant, jules, pierre, thomas, quentin, félix, jeanne, viennent en renfort



à 17h, on fait un débrieff des 6 derniers mois avec toute l’équipe, c’est émouvant et on fait une photo de groupe devant la cabane (qui n’est pas encore finie)



une fois que les diplômes et les chèques-cadeaux primark sont distribués aux ados, qu’on leur a souhaité un bon été et qu’on s’est donné rdv en septembre pour l’inauguration, on se remet au boulot pour terminer l’assemblage

à 22h30, la nuit tombe, les mecs qui trainent sur la place nous aident à soulever la cabane pour la coller au square : c’est terminé! 
on est tous trop contents, fatigués et admiratifs de ce travail collectif

Le chantier se termine, on range les outils qui repartiront à l’atlier de niveau zéro la semaine prochaine
on n’a pas pu voirla réaction des ados devant la cabane terminée mais on célébrera l’événement en septembre, quand l’emplacement définitif de la cabane sera libéré (il y a pour l’instant un container et un chantier) 
en attendant, mercis infinis à toutes celles et ceux qui ont fait que le projet existe et prenne forme, et rdv en septembre!