lundi 9 décembre 2019

je commence à angoisser
pour le diplôme, pour le rendu de mémoire de la semaine prochaine
j’ai lu quelques pages de “jeux de construction” de paul cox ce week-end à la campagne et ça m’a fait du bien
je vais m’adonner à cet exercice de la rédaction, espérons quotidien, ou au moins de temps en temps, quand j’ai le temps, le besoin et l’envie


mardi 10 décembre 2019

ça commence très mal, les dernières lignes d’hier n’ont pas été sauvegardées et elles me semblaient importantes alors
j’y parlais de mes envies de grands formats, de dessins au feutre et de recherches à la peinture
j’expliquais que j’avais du mal à être devant une feuille blanche ces temps-ci, que cela faisait plusieurs mois que je n’arrivais pas à faire les 15 dessins à plume pour le livre que j’aimerai faire avec quentin ; que j’avais beau changer de carnet, trouver un autre grammage de feuilles ou une orientation différente de la page, je n’arrivais pas à me lancer
et il me semble que je terminais sur mes difficultés, comme au piano, à improviser
il me semble que le lundi soir, tout paraît un peu plus grave

ce matin, j’ai pris le temps
il est 11h44, la bibliothèque des beaux-arts est malheureseument fermée alors je dois me contenter de celle de malaquais, que je trouve bruyante, désagréable et sombre
j’ai décidé de consacrer les 2 prochaines heures à relire mes deux premiers rendus de mémoire, à noter les principaux thèmes sur des bouts de feuilles A4 et, à la manière de paul cox, de les ré-agencer afin de re-construire mon plan

penser à toujours “save changes”






jeudi 2 janvier 2020
le temps passe extrêmement vite
avec quetin on vient de passer une semaine à marchais-béton ; c’est le bonheur, on dort beaucoup, j’apprends à cuisiner, on s’aime tellement
on a fêté le 31 en mangeant un couscous au poulet que j’avais préparé, une bouteille de champagne et france 2
je lui ai offert l’écharpe que j’avais tricoté

on s’est beaucoup reposé mais on a aussi travaillé pour la première fois ensemble sur un projet commun 
un calendrier 2020 fait main 

je n’arrive pas du tout à me concentrer ici alors je vais arrêter ceci tout de suite et juste ajouter une photo de mes tricots hyper mal détourée

on se reposera après les vacances









mercredi 29 décembre 2021

ça ne m’étonne pas de réouvrir cette page encore une fois à la fin d’une année
c’est le moment des bilans et des compte-rendus
et une nouvelle fois, j’ai besoin de faire le tri dans les idées que j’ai effleuré ces derniers mois
aujourd’hui, j’ai repris mon agenda pour extraire les films, documentaires, séries, livres, conférences, spectacles, expositions, voyages et moments

il y a beaucoup de choses
relire cet agenda m’a angoissé parce que je me suis rendue compte que je n’avais pas arrêtée, que j’avais beaucoup bu et passé beaucoup de temps en gueule de bois, que je n’avais quasiment pas eu le temps de digérer toutes les choses et rencontres que j’avais amorcé

je me suis rendue compte à quel point j’enchaîne tout et je ne prends pas le temps de me poser
me voilà devant le lac, les nuages sont très bas, ils sont quasiment sur mon crâne
je ne sais pas par où commencer ni ce que je veux faire dans cette page non-registrée de mon site internet alors je vais me replonger dans ma liste d’aujourd’hui et aller chercher des images qui me font sens, qui traceraient un chemin vers quelquepart


lundi 4 décembre 2023

encore une fois levée trop tard, le sport à faire ensuite et qui dure une heure
se préparer rapidement et sortir précipatemment pour arriver avant midi trente à l’atelier
pourquoi avoir tant de mal à quitter le lit? peut-être parce qu’il y fait chaud et que thomas est tout doux
j’ai envie de me lever plus tôt et d’avoir des propositions d’expositions
de m’institutionnaliser
que mes pièces soient considérées comme des oeuvres
je me suis prise la tête ce week-end avec l’idée que je suis une mauvaise amie
que je ne fais pas assez bien les choses
que je ne vais pas à fond dans les choses
je suis sceptique sur le voyage au mexique ou wherever dont on parle avec thomas, j’ai peur de ne pas avoir assez d’argent et de n’avoir plus de projet pour me tranquiliser


c‘est l’entrée dans l’hiver
jade a dit que je ne lui parlais uniquement que pour sa carte UGC et a dit à rayana qu’antoinette ne l’aimait pas
je ne pensais pas être plongée dans des embrouilles de filles comme ça
j’ai toujours esquivé ces situations
ça me prend la tête
hier on a visité les ateliers fiminco, c’était beau ça donnait envie de travailler
pourquoi est-ce qu’ici je n’ai pas envie de construire des maquettes? ai-je besoin de plus de place?


j’ai envie de postuler à fiminco comment faire avancer les choses? comment faire en sorte que le téléphone sonne plus souvent pour de grands projets?

delphine de la roche organise une exposition à la tour orion dans deux semaines
il y a une centaine d’artistes, dont richard gaitet que je lui avais présenté
ça m’a vexé comme un pou de ne pas être invitée
elle m’a unfollow d’insta : ai-je fait/dit quelquechose de mal?
je suis plutôt parano ces jours-ci sur mes relations sociales et professionnelles
sony music ne me répond pas
vont-ils payer l’accompte? je trouve fou d’être mise de côté comme ça


le musée de la marine de brest vient de répondre : ils proposent d’exposer le sous-marin pour la nuit des musées
c’est une bonne idée
ça permettrait de le montrer avant de le démonter définitivement
l’idée me plaît
comme quoi parfois il suffit d’écrire quelques lignes pour que les choses se passent

et à l’instant où j’ai écris cette ligne, juliette de sony music m’a appelé pour expliquer la situation et me proposer de faire la carte de voeux
ça va mieux


mardi 5 décembre 2023 vers 11h40
j’ai envie de faire de petites constructions en carton, ça m’est venu en empilant deux petites maquettes ce matin
et puis j’ai aussi envie/besoin de retravailler mon site

j’ai aussi envie d’aller à la bibliothèque pour réfléchir à la scénographie du sous-marin en ruine


ça fait du bien d’être à l’atelier tranquille


mardi 12 décembre 2023 vers 11h30

j’ai terminé de mettre à jour mon site la semaine dernière, ça m’a pris toutes les journées, d’abord parce que je savais pas que le wifi remarchait et ensuite parce que j’ai voulu faire les choses bien, à fond

ce matin, petit stress en allant sur le site de l’URSSAF, je dois payer plus de 3 000 euros de cotisations l’année prochaine
j’ai mis l’argent de côté mais ça me fait flipper

je sais bien que la vie que je choisis de mener est d’une grande liberté presque absolue mais les paiements au lance-pierre m’angoissent ce matin
hier j’ai reçu un mail de lafayette anticipations, qui voudrait me passer commande d’un musée-dj booth pour une journée enfants en mars
je me demande si accepter ce genre de proposition ne me ferme pas d’autres portes, plus grandes, plus prestigieuses auprès des institutions je me souviens de l’installation de mon père à pompidou-metz : c’était pour l’espace enfants > reste-t-on cantonner à cet étage quand on a accepter d’y pénétrer? j’ai envie de reconnaissance et de légitimité auprès de galeries ou d’institutions, pourtant aucune de mes créations actuelles ne s’y prête

je lis les “écrits de colère” de miriam cahn, sa façon de dialoguer avec les autorités culturelles (galeries - musées - collectionneurs) me fascine

hier, petit tour à la bourse de commerce avec toto
je sens que tous les deux on a envie de percer, d’avoir de grandes propositions d’expo, d’accepter des projets gigantesques
je sens une énergie sourde qu’on essaie d’exploiter en se lançant dans des voyages comme celui qu’on va faire dans deux semaines au chili

très belle installation de ser serpas, née en 1995 : quelle chance d’être exposée si jeune dans de telles conditions


ça me donne envie, moi aussi je veux ça


mardi 13 février 2024 vers 13h, juste avant de déjeuner

retour de brest et du festival longueur d’ondes hier soir

on a passé une partie de la journée en compagnie du sous-marin en carton qui n’est plus qu’une crêpe géante qu’on a démolli et classé en tas à jeter et tas à jeter avec précaution car il y a des vis
dans la voiture ensuite, je réfléchis à tout ça et à comment je pourrai faire évoluer ma pratique pour ne plus avoir à faire des tas à amener à la déchetterie après avoir passé des jours à leur donner forme

avec thomas, on travaille sur l’installation à lafayette anticipations
on va travailler plusieurs semaines pour un projet visible deux jours uniquement
comment concevoir des pièces qui se vendent ensuite? comment gagner de l’argent comme ça?
je sens que je suis pas loin de quelquechose mais il faut que je m’y mette pour de vrai, que je travaille plus, que je cherche un espace où je pourrai expérimenter toute la journée
j’ai l’impression de resasser ces trucs-là
je n’ai pas relu mes notes précédentes mais je suis sûre que c’est à peu près la même chose


j’ai envie qu’on me propose une très grande expo


mercredi 14 février 2024
mes deux moods : 

BMW C1 "Bond Street" par Louis Vuitton, 2000


mercredi 28 février 2024

hier on est allé au vernissage de l’exposition “coming soon” à lafayette anticipations avec félix et thomas
en entrant, on prend le programme des évènements autour de l’exposition : on est pas dedans
on se rend compte de la gravité de la situation dans la ligne 7 vers 23h en rentrant chez moi, après avoir vu “mon pire ennemi” de mehran tamadon au ciné-club tonnerre : on est pas dans le programme


on se dit qu’on va tout annuler, que c’est beaucoup trop de travail pour finalement ne même pas être dans le programme où sont détaillées toutes les visites guidées et tous les cafés crèmes à 7 euros de leur restaurant
j’en ai rêvé cette nuit et je ne pense qu’à ça : qu’est-ce qu’on fait? je vais peser le pour et le contre


les points positifs de faire cette installation : 


- c’est un haut lieu de la culture parisienne
- l’agora est super belle
- c’est une belle opportunité 
- si on fait rien, on fait rien
- on a une super idée d’installation et de narration
- l’installation peut être géniale
- c’est un premier projet avec thomas
- ça peut me sortir du côté “carton mal fait”

- on a inventé une histoire poétique
- on ne va pas perdre d’argent

- on aura de bonnes photos à publier

- c’est du name dropping pour la suite

les points négatifs de faire cette installation :

- ça dure que deux jours
- on est le “off” de l’expo
- on est même pas dans le programme imprimé

- ça peut être dévalorisant
- il va y avoir des enfants qui courrent partout et qui font n’importe quoi- il faut peut-être refuser les propositions qui ne viennent pas des curateurs, pour ne pas se griller auprès d’eux

- on ne va pas gagner d’argent


je vais écrire à oksana
mais comment faire pour changer les choses?

mailys m’a proposé de faire une expo pour la nuit blanche au RDV du labo
c’est peut-être l’appel que j’attendais pour montrer ce que j’ai dans ma tête
mais c’est encore une fois quelques heures
aaarggghhhhhhhhhh

il faut que je jette combien de pièces dans la fontaine pour que les voeux se réalisent?



lundi 8 avril 2024 juste avant 14h
j’ai ouvert ma fenêtre en grand, il y a quelques rayons de soleil
on a plus d’eau chaude dans le bâtiment depuis quelques jours et donc plus de chauffage, il fait frais
ce matin j’ai fais presque une heure de sport puis je me suis préparée doucement, en mangeant des tartines de beurre salé et en écoutant “les pieds sur terre” j’ai bu un café avant de partir et je suis arrivée à l’atelier vers 12h30, en grugeant le métro
je viens de répondre à quelques mails et maintenant j’allais attaquer l’étiquette pour les bouteilles de vin de dylan
je vais déjeuner avec zako vers 15h la journée va passer vite mais c’est pas grave
mercredi on part dans le sud avec thomas, chez son père, dans l’objectif de trouver une petite voiture enfin !! j’ai plusieurs propositions de travail : une fresque pour les hôpitaux de paris, la DA d’un festival au rosa bonheur, une scéno pour we love green (ça semble pas ouf ça d’ailleurs et ils sont injoignables) ; de quoi renflouer les caisses avant l’été


je bégaie toujours à l’idée que thomas vienne s’installer chez moi parce que ça me fait flipper et que je sais pas si j’en ai vraiment envie, alors que ça changerait rien à notre vie quotidienne vu qu’il est tout le temps chez moi et que chez lui c’est horrible et cher


bref c’était juste une petite mise à jour pour alimenter cette page que j’aime bien retrouver, même quand les choses vont et que le printemps s’installe très très doucement
bisous




lundi 9 septembre 2024 16h00


on dirait que c’est déjà la toussaint, alors qu’en juin on était toujours en novembre : horrible
une journée qui a mal commencé parce que j’ai très mal dormi, que j’ai eu des vertiges avant même d’avoir ouvert les yeux et que je trouvais que thomas me collait déjà beaucoup alors qu’il était même pas 8h20 du matin

je n’ai pas fait de sport et je me suis préparée rapidement
j’ai eu michel au téléphone parce qu’hier, après notre première virée en ville avec la range rover, notre place de parking provisoire était prise par une petite twingo verte
et michel dit qu’il en a marre que tout le monde joue au chat et à la souris dans ce parking et que si ça continue il va faire remonter tout le monde et on en parlera plus : ma phobie

arrivée à l’atelier à 11H, beaucoup de sauge brûlée afin d’attirer les très bons esprits


puis remise en route administrative
un peu stressée parce que mes règles ont du retard et que ça me rappelle l’année dernière très précisément mais elles ne devraient pas tarder, je sens qu’elles arrivent et je me demande quel est le signal qui les déclenche
j’ai eu simone au téléphone à 14H30 après ma petite sieste de 20 minutes digestive des lentilles corail - petit pois - haloumi


elle propose de changer le projet et de finalement ouvrir le Musée de Proximité pendant la biennale 2025 


il faudrait que j’aille à la bibliothèque, j’ai tellement de mal à travailler ici sans horizon, sans lumière
j’ai demandé à maïlys si je pouvais m’installer au deuxième étage mais comme la mairie veut encore et toujours récupérer le bâtiment, et que dans le cas contraire maïlys voudrait de nouveaux résidents : bref, c’est pas le moment de changer d’étage


j’ai 30 ans mercredi
hier soir, j’avais le cafard et je voulais être avec ma maman pour ce dernier dimanche soir de ma vingtaine


j’aimerai bien avoir mes règles

je vais me faire un café et rouvrir le document sur les fins du Mont Analogue que je dois absolument reprendre en main




jeudi 6 mars 2025 10h30 - centro perdido, santiago de chile


le matin, passer devant le musée des beaux-arts en short et au soleil ; traverser le pont au-dessus du mapocho marron ; une rue plus loin, arriver à l’atelier où je brûle un peu de palo santo avant de boire mon café


je redoutais beaucoup ces semaines à santiago avec thomas qui me colle toujours autant, qui m’étouffe jusqu’à me rendre folle et qui ne comprend pas que je vais devoir le quitter pour pouvoir enfin reprendre mes esprits


je ne me sens plus amoureuse et c’est dommage parce que ça aurait pu marcher si on avait su s’écouter, s’il avait réagit quand je lui implorais de me laisser de l’espace physique et mentale, si j’avais cru en de grands projets ensemble
ce qui me réjouit, c’est qu’il va partir de chez moi à notre retour à paris
je vais retrouver chez moi et je vais pouvoir y faire tout ce que je veux
je ne comprends pas à quel moment je me suis autant laissé bouffer comme ça

ici, dans l’atelier, je suis enfin seule, je construis de petits kiosques en carton, je dessine au feutre, j’écoute toutes les mauvaises chansons que je n’ose pas mettre sur les enceintes de la voiture
je respire !!!!!!! thomas est pourtant pas loin, on va encore déjeuner en tête à tête alors qu’on a pas grand chose à se dire
ce soir, on va à un lancement de livre et ensuite à un vernissage
loris m’a réécrit dimanche de nulle part, ça me fait rêver direct et je passe mes douches à imaginer des scénarios où il revient avec trois ans d’excuses à présenter
ça me fait tellement rêver

en terme de projets, je suis contente, il y a la biennale de saint-étienne, la proposition pour la place boris vian dans le 18ème, la kermesse de mohammed bourouissa, le call avec la ville de namur, la directrice de gallimard qui aime mes dessins
et puis mes petites maquettes qui me regardent gentiment

thomas m’a acheté un rouleau de papier cher, qui est lourd et trop blanc et qui me n’est d’aucune utilité pour le moment
bien relou
alors que j’étais contente de fabriquer des choses avec des bouts de trucs trouvés à droite à gauche dans le quartier trop marrant, rempli de petits kiosques et de magasins de flocage

je vais peut-être faire du gros fusain
le matin c’est bien parce que le cerveau est disponible, il ne fait pas trop chaud et il n’y a personne
en fait, c’est parfait le matin
demain, j’essaierai d’arriver tôt
ce soir, il ne faut pas boire


lundi 17 mars 2025 10h30 - centro perdido, santiago de chile


ça fait deux semaines que je suis arrivée à l’atelier 
j’y ai rapidement installé mes choses et mes routines : arrivée entre 9h et 9h30, journal de 8h de france inter en allumant du palo santo, préparation du café avec l’aeropress d’ebana, agenda, to-do list, réponse aux mails
et puis ensuite, le vide
soit je fais une petite maquette en carton de kiosque, soit je dessine un grand kiosque au feutre/fusain/posca, soit j’avance sur mon kiosque grandeur nature, soit je fais rien et je me demande ce que je fous là
il me reste encore 10 jours à santiago, et j’aimerai en profiter pour faire des choses que je ne peux faire qu’ici > par exemple, aller à la bibliothèque chercher des documents sur les kiosques et sur roberto bolaño (les deux sujets qui m’intéressent en ce moment), aller visiter un lieu en particulier (j’aimerai aller au MAC, je passe tous les jours devant), rencontrer des personnes qui sont ici (par exemple, marianne schulmayer qui vit à contulmo, des galeristes ici, les gens de la fondation fragil par exemple smiljan radic, sauf que je me trouve pas du tout assez intéressante pour parler avec des gens comme ça, je sens que ma personnalité ne vas pas les convaincre, revoir ricardo loebell, etc)

il faudrait que je fasse une sorte de to-do list des choses à faire avant de partir 
et puis avec tous ces petits kiosques, et mes grands formats un peu nuls
il faudrait convier du monde à venir voir l’atelier, un studio opening comme on s’était dit, mais j’ai peur qu’il n’y ait personne et que ça serve à rien
le scotch que j’ai utilisé pour le kiosque à échelle 1 se décolle un peu partout
j’adore à la fois cette esthétique et puis en même j’en peux plus
par contre les petits kiosques je les adore


tout comme j’adore santiago, et l’idée que cet après-midi j’irai lire 2666 en terrasse et que finalement que je fasse des choses ou pas, ça change rien pour personne alors autant faire des choses qui me plaisent


je me pose des questions sur la temporalité des idées
par exemple, les kiosques
j’ai commencé à m’y intéresser parce que je dois en faire un pour la biennale de design de saint-étienne, or j’en dessine plein, j’en fabrique beaucoup en carton mais je n’arrive pas à produire une seule image pour l’ESADSE et pour qu’on puisse commencer la fabrication
j’ai à la fois une immense flemme et à la fois totalement envie d’être une artiste
en fait, c’est fou de pouvoir faire ça, de me poser autant de questions un lundi matin après avoir bu mon café

richard disait que c’était très important d’avoir du temps pour somnoler et rêvasser

j’ai envie de montrer au monde ce que je sais faire et ce qui m’intéresse

une matinée pleine d’horizon et de contradiction
c’est ça être à l’atelier toute seule